Etape 2 - Quito - Au pied de la catedral Primada
Jeudi 21 juin 2018. Réveil plutôt agréable. Rincon familiar Hostal**. Hôtel un peu plus proche du centre que celui que j'avais prévu au départ. Parfois, on se fait des idées quand on ne connaît pas. Appréhension dépassée. "Oui, Léa, on est bien en Amérique du Sud. Ici, c'est bien simple, soit tu n'aimeras jamais, soit tu aimeras pour la vie. C'est le sentiment que j'ai toujours eu sur ce continent... Et j'en suis tombé amoureux..." Ok, on finit de se préparer et on file à travers les rues de Quito***. On se perd, on se retrouve, il suffit juste de bien orienter la carte. Ok, direction la plaza de la Independencia et sa catedral Primada***. Merde, on est à Quito ! Equateur. Amérique du Sud.

Catedral Primada. Impossible de passer à côté. Massive. Tout de blanc vêtue. Trapue. Son corps de conquête occupe tout le sud de la place. Une volée de marches basses organisée en arc de cercle conduit jusqu'au portail. Pas de grands fioritures sur sa façade. Ici, on construit massif... Les temblements de terre sont fréquents. Et puis, tous ces volcans alentours...

A l'intérieur de la cathédrale. Toujours cette même impression de force. Robuste. Capable d'encaisser les secousses. Rangées de piliers et voutes ressérées.

Je relève la tête. Plafond sublime de style Mudéjar. L'Andalousie est pourtant loin...

Le reste est d'une sobriété étonnante pour une église du Nouveau monde qui a su utiliser l'or des Incas et de tous les autres peuples indigènes soumis... En se retournant, on voit une belle chapelle churrigueresque à l'autel doré greffé d'angelots.

A droite, la chaire dorée est assez impressionnante et le grand maître-autel turquoise est scintillant d'or. L'or. Toujours l'or...


Les peintures appartiennent à l'école quiteña. Au-dessus de l'autel, on peut ainsi admirer la toile de Caspicara, La Descente de la Croix. A droite de l'autel, une des chapelles abrite le mausolée du Maréchal Sucre (1795-1830), grand libérateur du pays et père de l'Indépendance. Une des toiles qui l'accompagnent représente la bataille décisive de la Pinchincha.

Retour sur le parvis de l'église. Le temps de respirer l'air de Quito perchée à 2.850 m d'altitude, ce qui en fait la deuxième capitale la plus haute du monde après La Paz, en Bolivie. La lumière andine embrase le ciel. Quito s'élance dans le monde comme une belle femme allongée, étirée dans le sens nord-sud, dans une vallée entourée de collines verdoyantes et dominée, à l'ouest, par les volcans Rucu et Guagua Pichincha, qui culminent à 4.627 et 4.776 m. C'est bien simple, Quito semble s'accrocher désespérément aux flancs des montagnes qui l'entourent.

Au pied de la volée de marche qui conduit au portail de la cathédrale. Quito la blanche. Son centre historique n'a pas changé depuis cinq siècles. Le Quito colonial, longtemps délaissé, et aujourd'hui joyau de la ville, est un des plus grands d'Amérique du Sud, et un des mieux préservé. Il a même conservé son tracé original.




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